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Qu'est-ce qu'on se sent con le lendemain! Qu'est-ce que je me sens conne d'avoir fait ça hier, d'avoir appeler Mariechou pour lui crier à la fois mon désespoir et ma colère... La pauvre, elle n'a pas du comprendre, ça faisait plus d'un semaine qu'on ne s'était pas parlé... Je crois que c'est le fait qu'elle revienne chez sa mère, pas loin d'ici, et qu'elle soit sur le point de commencer à déménager qui m'a fait craquer, comme si ça m'avait mis une giffle de plus de voir cette horrible réalité en face. 5 ans ensemble, 3 ans de vie commune, tout à balancer du jour au lendemain; tout ce qui avait un sens hier n'en a plus aujourd'hui. Je crois que j'ai du mal à m'y faire, du mal à l'accepter, et je ne sais pas comment réagir face à ça; alors je fais n'importe quoi. Je me fais penser à cette chanson en ce moment: "Je fais rien que des bêtises, des bêtises, quand t'es pas là". Plus je vois la réalité de la situation, moins j'arrive à l'accepter. Elle va commencer à déménager dans la semaine, je sens que ça va être encore un moment critique, on va être amenée à se voir, à se parler, à se croiser; comment faire pour gérer ça? Comment ne pas lui sauter dessus et ne pas la menotter au lit pour ne pas qu'elle parte? Comment ne pas souffrir encore plus en l'ayant à mes côtés? Comment réussir à accepter cette situation alors que je lui en veux de me quitter, je lui en veux de m'avoir fait rêver, je m'en veux de l'aimer encore à ce point après tout ça... Je reprends la boulot mercredi, je sais que ça va être dur de tenir, de faire comme si, de sourire, d'avoir l'air bien... Et pendant que je serait là-bas, elle sera à la maison en train de faire ses cartons, de récupérer ses affaires, de partir... Et je ne peux rien faire, rien faire pour la retenir, rien faire pour qu'elle m'aime plus, rien faire pour effacer tout ça... juste la regarder partir loin de moi... Putain! Qu'est-ce que c'est dur! Fallait me prévenir que c'était comme ça la vie, que quand tu crois vraiment en quelque chose, c'est là qu'on te l'enlève... Et qu'on te laisse comme ça, à ramasser à la petite cuillère... Je fais de l'insomnie en plus, par dessus tout ça, je me couche à 23h et je ne m'endors pas avant 5h du mat, tout ça pour me réveiller finalement à 9h... Je ne dors pas plus de 4h00 par nuit, mon corps ne veut pas dormir, mon cerveau ne fait que penser, constamment... La moindre contrariété prend des proportions énormes... Ah ben oui, c'est beau l'amour dites-donc! Ca vous réduit le coeur en miettes, et il n'y a même pas de mode d'emploi pour le réparer. J'aurais envie de me jeter dans les bras d'une autre juste pour me sentir un peu aimée, valorisée, protégée, juste pour penser à autre chose... Mais je sais très bien que, au final, ça ne sert à rien, parce que quand on recule pour mieux sauter, ça n'empêche pas qu'il faille sauter à la fin. Je me sens tellement vide que j'ai l'impression que, si je me perds dans une autre, je serais mieux. Quelle fausse bonne idée! Tout devient plus réel maintenant, tout se bouscule, les choses bougent pour de vrai, Mariechou part, ça y est... Cécile reprend la coloc avec moi à partir de ce soir, ça y est c'est vrai, elle part, elle va récupérer ses affaires, elle me quitte pour de bon... Alors je cherche à fuir cette réalité de toutes les façons possibles, en buvant, en prenant des calmants, en espérant de fausses relations qui n'ont aucun sens, juste pour fuir; parce que la réalité fait trop mal à un p'tit bout d'chou comme moi, pas capable de gérer les douleurs...
(Je vais essayer de retourner dormir, il est 10h du matin, je n'ai pas assez dormi)